Lors de sa séance du 16 mai, le Conseil fédéral s’est prononcé contre l’initiative parlementaire de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national (CSEC-N), proposant de prolonger de quatre ans le programme d’impulsion pour l’accueil extrafamilial des enfants. Le programme arrive à échéance en 2019.
En automne 2017, la CSEC-N a déposé une initiative de commission proposant de prolonger de quatre ans le programme d’impulsion pour l’accueil extrafamilial des enfants au-delà de son échéance le 31 janvier 2019. Un crédit de 130 millions de francs est requis à cette fin. La Commission souligne le bilan positif du programme : depuis le début du programme d’impulsion en 2003, 56'000 nouvelles places d’accueil ont pu être créées grâce aux aides allouées par la Confédération pour un montant global de 348 millions de francs (état au 1er septembre 2017). Rien que depuis 2011, 24'200 nouvelles places d’accueil ont vu le jour.
Le Conseil fédéral a refusé lors de séance du 16 mai de continuer à soutenir financièrement les cantons pour la création de places d’accueil. La prolongation du programme d’impulsion ne lui paraît pas souhaitable, alors même que le besoin s’en fait toujours sentir : début 2017, la forte demande a conduit le Conseil fédéral à établir un ordre de priorité géographique pour l’octroi des aides, afin que toutes les régions bénéficient équitablement des moyens limités à disposition.
La position du Conseil fédéral ne manque pas d’étonner : l’importance du programme d’impulsion a en effet été reconnue dans le cadre de l’initiative visant à combattre la pénurie de personnel qualifié du ministre de l’économie Johann Schneider-Ammann. Le développement de l’accueil extrafamilial des enfants facilite la conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle, ce qui permet aux femmes diplômées d’être plus présentes sur le marché du travail. Dans son Rapport sur les familles 2017, le Conseil fédéral a justement défini cet objectif comme une de ses priorités.
C’est l’opposition des quatre conseillers bourgeois, Johann Schneider-Ammann (PLR), Ignazio Cassis (PLR), Guy Parmelin (UDC) et Ueli Maurer (UDC) qui a fait capoter l’initiative de la CSEC-N.
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