Analyse : canaux d’information appropriés aux besoins des groupes cibles en matière de petite enfance, de santé et d’éducation

Le rapport final ainsi qu'un aperçu sous forme de tableausont désormais disponibles.


Disponibilité des offres et canaux d’information

Les résultats de l’état des lieux montrent qu’il existe une palette relativement importante d’offres d’information dans le domaine de la petite enfance. Le matériel imprimé prédomine en matière de santé, alors qu'en matière d'éducation et de développement de la petite enfance, la communication interpersonnelle sera plus facilement utilisée. Beaucoup d’offres (programmes et projets) se situent principalement au niveau cantonal ou communal. Le rapport met en exergue le manque d'offres destinées aux hommes (pères) et des offres utilisant Internet et exploitant le potentiel des nouveaux médias (applications, etc.) pour le développement des offres d’information ciblées.


Accessibilité des offres et canaux d’information

Plus l’orientation et l’accompagnement sur le terrain sont importants, plus l’accessibilité en est facilitée. La réception est mieux assurée si sa transmission se fait par le biais de professionnel-le-s et dans un contexte d’interaction ainsi que si elles se déroulent dans les lieux proches du public cible. Par ailleurs, l’utilisation mixte et complémentaire de différents canaux d’information dans la transmission des informations contribue à faciliter l’accès aux informations.


Public cible

Les personnes les plus défavorisées, notamment certaines familles migrantes, des parents ayant des troubles psychiques ou des enfants handicapés ainsi que beaucoup de jeunes mères monoparentales (16-20 ans) doivent être détectées et intégrées le plus tôt possible dans les offres universelles. Il importe aussi de souligner le rôle central que jouent les acteurs et les structures institutionnelles (pédiatres, sages-femmes, centres de planning familial, formation des parents, des crèches, etc.) dans l'atteinte des groupes cibles.
A noter que quelques moyens efficaces facilitent l’atteinte des personnes les plus défavorisées: les visites à domicile, les offres à bas seuil, la chaîne des professionnel-le-s (pédiatres, personnel infirmier, conseillers, etc.), la collaboration avec les services sociaux, les personnes clés, les multiplicateurs, les médias locaux et les médias-migrants, pour n’en citer que quelques-uns.


Qualité des offres et canaux d’information

Actuellement, il n'existe pas d'instrument pour mesurer et comparer la qualité des différentes offres dans le domaine de la petite enfance. Il ressort de la discussion des groupes de travail, que beaucoup d'offres sont lacunaires au niveau de la qualité. En ce qui concerne les offres de communication personnelle, outre la méthode appliquée, l’établissement de la confiance et la culture d’accueil sont les éléments influant directement sur la qualité. De même, le recours aux interprètes communautaires dans certaines circonstances assure une certaine qualité.


Coopération et coordination des offres et des canaux d’information

Selon les auteures de l'étude, il existe une grande lacune, mais aussi un important potentiel dans la mise en réseau des offres et des expériences des acteurs au niveau local comme au niveau cantonal et national.


Recommandations

En se basant sur les résultat de l'analyse, les auteures formulent les recommandations suivantes :

  • Optimiser l’utilisation des offres et des canaux d’information existants et étendre de bonnes pratiques ;
  • Rendre plus visible le matériel d’information (imprimé et audiovisuel) existant auprès des professionnels et des spécialistes (via la mise la mise en place d’un "registre national" en ligne, par exemple) ;
  • Garantir une disponibilité adéquate et suffisante des offres d’information et leur accessibilité aux personnes habitant en périphérie et à la campagne ;
  • Développer des offres spécifiquement destinées aux hommes (pères) afin de combler la lacune en la matière ;
  • S’assurer que les professionnels du terrain s’engagent à ce que le passage d’une offre à l’autre soit accompagné d’une logique de promotion en chaîne ;
  • Soutenir le corps professionnel en mettant des outils de travail à sa disposition et en lui offrant des formations sur les enjeux relatifs à l’atteinte du public cible défavorisé et à la façon de travailler de manière optimale avec ce dernier ;
  • Collaborer avec les services sociaux ou d’autres institutions, comme par exemple les offices régionaux de placement (ORP) ou les services de désendettement, pour atteindre des personnes dépendantes de l’assistance sociale et/ou touchées par la pauvreté ;
  • Il serait important que les financeurs de projets incitent à la prise en compte de l’atteinte du public cible défavorisé lors des demandes de financement ;
  • Clarifier et définir quel service institutionnel, et dans quels domaines, peut être responsable de la coordination, de la coopération et du réseautage en matière de petite enfance ;
  • Favoriser le réseautage entre les prestataires d’information à l’échelon national, cantonal et local.