De plus en plus de femmes originaires de pays dans lesquels les mutilations génitales féminines sont pratiquées immigrent en Suisse. Selon les estimations, environ 14 700 femmes ou jeunes filles concernées ou menacées (essentiellement en provenance d’Erythrée, d’Ethiopie et d’Egypte) vivent dans notre pays, comme l’indique un rapport établi en réponse à la motion 05.3235, déposée par la conseillère nationale Maria Bernasconi.
Lors d’un sondage effectué en 2012, 80% des gynécologues et deux tiers des sages-femmes ont déclaré avoir été en contact avec des femmes ou des jeunes filles excisées. Un tiers des personnes interrogées actives dans les domaines de la santé, de l’asile ou du social ont indiqué qu’elles avaient déjà rencontré, dans le cadre de leur travail, une jeune fille exposée au risque de subir une mutilation génitale (cf. UNICEF Suisse 2012). Cette pratique peut avoir de graves conséquences sur la santé des femmes concernées ; en Suisse, elle est considérée comme une lésion corporelle grave.
Depuis 2003, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) soutiennent différentes mesures de prévention et de sensibilisation contre les mutilations génitales féminines. Le service de médiation Prévention contre l’excision des filles, proposé par Caritas, en fait partie. L’OFSP et le SEM ont prévu de cofinancer, au cours des prochaines années, des activités d’information, de conseil et de prévention dans le cadre d’un réseau qui sera constitué et géré par diverses organisations.
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