Quand les parents sont au chômage, il n’est pas rare que les familles se trouvent prises dans un cercle vicieux : de nombreuses places d’accueil sont réservées aux parents qui travaillent, alors que sans solution de garde pour leur enfant, les parents au chômage ont des difficultés à retrouver un emploi.
Dans le cadre d’un projet pilote, l’Institution pour l’enfance du Valentin à Lausanne veut offrir une solution à ce problème en réservant 12 de ses 22 places d’accueil à des enfants dont les parents sont des demandeurs d’emploi au bénéfice de l’aide sociale, souvent suite à un chômage de longue durée. Le dilemme du mode de garde se trouve ainsi résolu et l’intégration sociale des familles est favorisée. Les enfants qui grandissent dans des familles en situation de pauvreté sont particulièrement exposés au risque d’isolement social et leur accès aux opportunités de formation et de développement est souvent compromis. Les structures d’accueil leur permettent de nouer des contacts sociaux et stimulent leur potentiel.
Il est encore trop tôt pour faire le bilan complet de ce projet pilote, en place depuis une année. Le Service de prévoyance et d’aides sociales du Canton de Vaud se montre très confiant quant à l’efficacité du programme : sur les dix premières personnes qui y participent, cinq ont déjà trouvé un emploi ou une formation.
L’étude récente « Armutsmuster in Kindheit und Jugend » (en allemand, non traduite) de la Fondation allemande Bertelsmann appelle à agir de toute urgence au niveau des politiques sociales et familiales pour lutter contre la pauvreté qui touche les enfants. Elle réclame une offre qui leur soit plus accessible en matière d’éducation et de loisirs, ainsi qu’un soutien adéquat pour les familles.
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