Le Conseil fédéral a publié mi-avril le rapport final du Programme national contre la pauvreté. Il conclut que le programme a contribué de manière significative à la mise en réseau des acteurs et à l’élaboration de documents de référence pour la lutte contre la pauvreté. Il reconnaît que la situation reste préoccupante et souhaite donc poursuivre ses efforts de prévention de la pauvreté durant les cinq prochaines années, mais avec nettement moins de moyens que précédemment.
De 2014 à 2018, la Confédération, les cantons, les villes et les communes ont œuvré conjointement avec les partenaires sociaux et les organisations non gouvernementales à la mise en œuvre du Programme national contre la pauvreté. Ce cadre a permis d’élaborer des documents de référence pour la prévention et la lutte contre la pauvreté, et d’accroître les liens entre tous les acteurs grâce à des projets et des manifestations. La Confédération a mis 9 millions de francs au total à disposition du programme.
Qu’elles touchent au statut social, à la santé ou à l’éducation, les inégalités sont l’une des principales causes de la pauvreté. Les conditions en sont souvent posées dès la prime enfance. C’est pourquoi le Programme national contre la pauvreté a mis un accent particulier sur le domaine "Petite enfance". Le Réseau d’accueil extrafamilial y a également contribué en rédigeant en collaboration avec ses partenaires la brochure thématique "Prévention de la pauvreté et petite enfance : Aspects et éléments constitutifs d'une collaboration réussie avec les parents".
Dans son rapport final sur le Programme national contre la pauvreté, le Conseil fédéral dresse un bilan positif : le programme a atteint son objectif en fournissant des outils qui facilitent la mise en œuvre des mesures de prévention et renforcent les liens entre tous les acteurs concernés.
Il reste cependant beaucoup à faire : selon les nouveaux chiffres de l’Office fédéral de la statistique, le nombre de personnes touchées par la pauvreté n’a pas diminué, et présente même une légère augmentation. La Confédération souhaite donc poursuivre son engagement et a prévu d’y consacrer 2.5 millions de francs.
Les moyens à disposition sont nettement moindres que lors de l’exercice précédent, ce que déplorent des organisations spécialisées comme Caritas Suisse.
Elles critiquent également le fait que la Confédération renonce à créer un monitoring de la pauvreté pour décrire et analyser l’évolution de la pauvreté en Suisse. Dans son communiqué de presse, le Conseil fédéral n’estime pas nécessaire de recueillir de nouvelles données, l’Office fédéral de la statistique effectuant déjà régulièrement des enquêtes.
Comptes rendus dans la presse :
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