Ensemble, la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS) et la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP), ont adopté, le 21 juin 2018, une nouvelle déclaration commune sur l’accueil extrafamilial des enfants. Celle-ci remplace la déclaration commune de la CDIP et la CDAS de 2008.
La nouvelle déclaration donne, comme celle de 2008, des définitions pour les termes utilisés et les compétences des différents acteurs. Mais en plus de cela, elle présente un ensemble d’objectifs communs, comme le développement qualitatif de l’accueil extrafamilial. En revanche, la question du financement des offres n’est que très peu abordée, et la responsabilité de la Confédération en ce qui concerne la mise à disposition d’offres d’accueil a été réduite.
Objectifs communs: engagement pour la qualité et l’accessibilité des offres
La nouvelle déclaration commune de la CDIP et de la CDAS sur l’accueil extrafamilial de juin 2018 fixe plusieurs objectifs. La CDIP et la CDAS comptent notamment s’engager, au cours de ces prochaines années, pour consolider le développement d’une offre d’accueil appropriée et accessible, et pour développer la qualité de l’accueil.
La CDIP et la CDAS demandent que les offres soient accessibles et abordables pour toutes les familles, ouvertes à tous les enfants et qu’on réduise les incitations négatives au travail sur la base d’offres trop chères. La qualité des offres doit poursuivre son développement, autant en ce qui concerne les structures et les processus (taille des groupes, taux d’encadrement, infrastructure, processus de surveillance par les autorités, gestion de la qualité par les structures, etc.), que sur le plan de la formation du personnel pédagogique et celui des concepts pédagogiques utilisés dans les offres d’accueils. Cependant, la déclaration reste très lacunaire sur les questions du financement des développements souhaités.
Parmi les autres objectifs de la nouvelle déclaration commune, il y a le fait de faciliter les transitions entre les offres, ou encore d’améliorer les outils statistiques et poursuivre les échanges intercantonaux.
L’accueil extrafamilial comme responsabilité commune des familles, des pouvoirs publics et de l’économie
Comme la déclaration de 2008, la nouvelle déclaration commune comporte des définitions pour les différentes formes d’accueil dans le domaine de la petite enfance et le domaine scolaire. Elle définit et délimite aussi les responsabilités et les compétences dans ces domaines.
Les titulaires de l’autorité parentale continuent d’être considérés comme les principaux responsables de l’entretien et de l’éducation des enfants, comme dans la déclaration de 2008. L’économie est, quant à elle, appelée à contribuer à la mise à disposition et au financement d’offres d’accueil.
En revanche, les responsabilités des pouvoirs publics font l’objet d’une définition partiellement revue et complétée dans la déclaration de 2018 :
- En 2008, la Confédération, les cantons et les communes étaient chargés de la mise en place d’offres d’accueil. Dans la nouvelle déclaration, la Confédération n’assume plus cette charge : "Les pouvoirs publics (cantons, communes) sont responsables de la mise en place d’offres d’accueil extrafamilial répondant aux besoins".
- Une nouveauté de la déclaration de 2018 réside dans le fait que dans certaines situations, une utilisation obligatoire (obligation partielle / obligation sélective) des offres d’accueil extrafamilial pourrait être envisagée au sens d’un droit de l’enfant à la formation (p. ex. en vue d’un encouragement linguistique). Cet aspect fait référence à l’exigence de formation et d’intégration qui s’applique aux offres d’accueil.
En ce qui concerne la répartition des responsabilités au niveau intercantonal, la nouvelle déclaration reprend le principe de celle de 2008 : la CDAS est responsable de l’accueil extrafamilial destiné à la petite enfance (de 0 à 4 ans), alors que la CDIP est en charge de la coordination intercantonale dans le domaine de l’accueil extrafamilial des enfants pendant la scolarité obligatoire.
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