Travail à temps partiel en Suisse : les enfants cités comme une de ses causes principales

21.01.2019 - Société

L’Office fédéral de la statistique vient de publier les nouveaux chiffres du travail à temps partiel en Suisse. Il en ressort que l’éducation des enfants et les obligations familiales sont le plus souvent citées comme la cause d’une activité professionnelle à temps réduit. Les femmes sont encore trois fois plus nombreuses que les hommes à travailler à temps partiel, même si ces derniers ont proportionnellement beaucoup plus fortement augmenté dans la période récente. Chez les femmes, la situation familiale a une forte influence sur la décision de travailler à mi-temps, alors qu’à l’inverse, les hommes ont davantage tendance à occuper un poste à temps plein lorsqu’ils ont des enfants.

La statistique Le travail à temps partiel en Suisse 2017 montre que celui-ci est très diversement répandu dans les différents groupes de population, qu’il prend de multiples formes et ne répond pas partout aux mêmes raisons. On peut dire de façon générale qu’aujourd’hui comme hier, l’activité professionnelle à temps réduit est surtout l’apanage des femmes. On constate une différence notable en relation avec la situation familiale. Chez les hommes, le travail à temps partiel est surtout le fait d’hommes célibataires ; chez les femmes, c’est le contraire : les célibataires y sont plus enclines que les autres à travailler à temps plein.

En présence d’enfants de moins de 25 ans, la proportion d’actifs à temps plein augmente chez les hommes et recule chez les femmes. Parmi celles-ci, 77,9 % travaillent à temps partiel lorsqu’elles élèvent des enfants de moins de 25 ans. Toutefois, la présence de très jeunes enfants (moins de 4 ans) influence positivement le temps partiel tant chez les hommes que chez les femmes.

Les obligations familiales sont la principale raison invoquée pour un travail à temps partiel. Ici aussi, les différences de genre sont marquées : l’éducation des enfants pèse pour 26,5 % dans le choix des femmes en faveur d’un taux d’activité réduit, et c’est clairement le principal facteur de décision ; chez les hommes, ce critère tombe à 6,1 %. C’est dans les tranches d’âge des 20 à 29 ans et des 60 à 74 ans que le temps partiel est le plus répandu chez les hommes, et dans celle des 30 à 59 ans chez les femmes. C’est donc plutôt lorsque les hommes sont en formation ou à la retraite qu’ils ont un taux d’activité professionnelle réduit, et alors que les femmes se tournent vers le temps partiel lorsqu’elles fondent une famille et élèvent leurs enfants.

Dans l’ensemble, les données indiquent bien que la plupart des familles avec enfants obéissent au modèle traditionnel de répartition des rôles, dans lequel la femme travaille à temps partiel pour élever les enfants, alors que l’homme exerce une activité professionnelle à temps plein pour assurer la sécurité financière du ménage.

Dans les médias :

Le Temps, 17 janvier 2019

Pour en savoir plus :

Informations sur le site de l’Office fédéral de la statistique (OFS)
Office fédéral de la statistique Le travail à temps partiel en Suisse 2017